Mes premiers pas en généalogie

 
Photo by Dustin Lee on Unsplash

Tout a commencé un soir d'été, il y a maintenant presque quatre ans. Les deniers mois avaient été éprouvants. En l'espace de trois mois, j'avais perdu ma mère, puis mon père. La génération au-dessus de moi qui symboliquement me protégeait avait disparu et la sensation de ne plus avoir de racines devenait prégnante.

Ce soir-là, un orage avait éclaté. Le ciel était devenu sombre et les couleurs de la ville avaient pris une teinte électrique. L'idée de faire mon arbre généalogique qui avait germée depuis quelques temps revenait, un besoin de m'approprier mes racines. Marie Eppherre a relayé il y a peu un article sur Anne Ancelin Schützerberger et une phrase a particulièrement retenu mon attention. "Les gens s’intéressent à leur passé parce que la seule chose à laquelle ils peuvent se raccrocher aujourd’hui, c’est leur famille. Pas la famille nucléaire, qui est elle-même éclatée, mais leurs ancêtres, c’est-à-dire ce qui ne leur fera jamais défaut. Ils se raccrochent aux branches... de leur arbre généalogique". Je crois que c'est ce besoin qui m'a animée à l'époque.
La pluie avait doucement fait place à l'orage. Je pouvais de nouveau allumer la lumière et regrouper l'ensemble des informations dont je disposais déjà. Des arbres avaient été élaborés de mon côté maternel. Encore fallait-il que je les retrouve. Après avoir ouvert des dossiers, des classeurs et des boîtes, je les trouvais rangés. Ils n'attendaient qu'à être de nouveau étudiés. De mon côté paternel, je disposais de très peu d'éléments, surtout concernant mon grand-père. Décédé la veille de mes trois ans, je réalisais que je n'avais presque jamais entendu parler de lui. En commençant à trier les affaires de mon père dans son appartement, j'avais retrouvé le livret de famille de ses parents. J'avais alors découvert la date et le lieu de naissance de mon grand-père. De lui, je n'avais que quelques brefs souvenirs et une photo bien distincte en mémoire. C'est par lui que j'ai débuté mes propres recherches.
Durant cette nuit, sans le savoir, j'allais plonger dans la généalogie. Très rapidement, je découvre que beaucoup de départements ont mis en ligne leurs archives. Je me rends sur le site des archives du Pas-de-Calais et je retrouve mon aïeul, Charles, sur les tables décennales; puis je découvre son acte de naissance. Ses parents s'appellent Marcel et Rose. Je ne fais pas d'impression écran de l'acte et je n'ai pas encore le réflexe de noter la source. Ce soir-là, j'en comprends rapidement l'utilité si je ne souhaite pas faire plusieurs fois les mêmes recherches. C'est une première étape, mais je ne suis pas entièrement satisfaite. Je me fixe comme objectif de trouver les parents de Rose. Sans que je ne m'en aperçoive, le temps s'écoule. Les premiers rayons du soleil apparaissent et les premiers sifflement d'oiseaux se font entendre au loin. Je viens de trouver les parents de Rose. Ils s'appellent Emile et Flavie. Pour une raison que j'ignore, j'ai un réel coup de cœur pour Flavie. Son prénom me plait. Cette aïeule, ou tout du moins ses aïeux, me réserveront beaucoup de surprises par la suite. 
Il y a quatre ans, je n'imaginais pas un seul instant qu'un jour je m'autoriserai à parler d'eux sur les réseaux sociaux, ni même qu'un jour j'ouvrirai ce blog pour écrire sur eux. Ah, sacrés aïeux !

Commentaires

  1. Belle entrée dans la ronde des blogs

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  2. Pour une entrée c'est une très belle entrée! J'ai beaucoup aimé ton billet et la justesse de tes mots. Merci de nous avoir fait partager ce moment si particulier, à l'origine de tes recherches généalogiques.

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    1. Merci beaucoup Sébastien, j'avoue que la rédaction de ce billet m'a pris du temps. Heureusement que les brouillons se font en ligne et non plus sur papier ;)

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  3. Très bel article, on a envie de connaître la suite, bravo

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    1. Merci beaucoup Jean-Pierre. Ton nom est des Landes, je me trompe ? J'ai des Cazaux dans mon arbre également. Tout démarre avec Magdeleine Cazaux née à Labatut en 1778. Bonne journée

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  4. Eh bien, tu vois, ce n'était pas si difficile ! Je crois qu'au contraire, t'autoriser à parler de tes aïeux leur rendra un peu de vie et de cette part d'humanité que nous avons tous, quel que soit le temps plus ou moins bref que nous passons sur cette terre. Bonne chance pour la suite qu'il me tarde de lire.
    En toute amitié, chère "collègue" :)
    Marie (Aldaxkatik Aldaxkara)

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